Publié le 13 mai 2015
Route 04 du Touquet à presque Dieppe, ma première galère
12 Mai, 5 heure du matin, Club House du CNT. Réveil, petit déjeuner type « Voyager » 1000 kCal, vérification des Gribs, des forces et directions du vent pour la journée, rangement et préparation du départ, contrôle des fixations des sacs, hissage des voiles et largage des amarres, il est 6h45. Départ sur La Canche à la voile au petit largue et avec le courant me sortant de la baie. Je suis scrupuleusement le chenal vu les bancs de sables aperçus la veille et arrive à la barre à chevaucher très cavalièrement pour passer les vagues de la houle bien formée. Vent au 240° à 9 nœuds. je vais assez loin au large où les vagues sont moins fortes et le courant plus fort et descend vers le Sud. Passage devant Le Touquet, la baie de l’Authie, puis passage devant la baie de Somme avec un fort clapot très court, style lessiveuse et Rock’n’roll. Arrivent les grandes falaises de craies et de silex, avec des colonnades évocatrices, et des petits villages accrochés sur les pentes ou en bas des grandes failles. Enfin 13 heure, je passe devant Le Tréport et décide de continuer vers Dieppe au près plein Sud-Est, vent monté à 13-15 nœuds. J’avance bien, puis moins bien, puis encore moins bien. Au niveau de la Centrale de Penly le contre-bord pour m’éloigner de la falaise me fait reculer et je comprend que le courant devient trop fort et que les 7 miles restants à 2-3 nœuds vitesse fond me feront arriver très tard à Dieppe. 17 heure, je décide de faire demi-tour et de ne pas tenter d’aller à Dieppe, bonne décision. Retour grand largue avec le courant, des runs à 10 nœuds sur la houle. Arrive la première plage avec quelques bancs de sable apparemment, et pas de grosses vagues devant. Je décide d’y atterrir, mauvaise décision. A 5 mètres du bord je n’ai pas pied, les vagues sont là, et le sable recouvre à peine les gros galets. Trop tard pour s’échapper. Je beach, à moitié dans l’eau j’attrape le devant du bateau safrans hauts pour le mettre face aux vagues. Galère, le ressac est très fort et, avec deux anglais venus m’aider, on a du mal à tenir le cata qui se remet de travers. On remet l’avant vers le haut, mais la pente de la plage est trop forte et le cata trop lourd pour pouvoir le sortir du ressac, sinistres bruits des coques sur les galets. Je demande à un curieux d’appeler les pompiers. En attendant, avec les deux anglais, je descend la GV qui évidement prend le vent, je l’enroule difficilement sur le sable, et détache les sacs pour les remonter plus haut sur la plage. Les pompiers arrivent enfin, je mets en place le chariot de plage, un gros boute au pied de mat, et enfin à 8 on remonte le cata en haut de la plage, le trampoline est plein de sable et de petits galets, une coque explosée sous la quille, l’autre guère mieux pleine d’eau. Je comprend là que « j’ai cassé mon bateau ». Grosse déprime après 10 heures de navigation. Les pompiers et pompières m’aident à démonter entièrement le cata, aidés par les gendarmes qui viennent d’arriver. J’informe P&O, le PC-Course, que je suis arrivé et que le cata est en vrac sur la plage. On range tout dans une fourgonnette direction la caserne des pompiers pour sécuriser le matériel. Le cata, le mât et le chariot de plage sont emmenés dans une aire fermée sécurisée et télésurveillée prés de la plage. Les gendarmes m’accompagnent à un hôtel où une chambre m’a été réservée. Je mange une compote de pomme et un yaourt qui feront les repas de la journée, 22 heure, je me couche. Fin de la galère.
13 Mai, 17 heure, Paris. Je suis rentré ce matin en train à Paris. Je retourne demain en voiture chercher tout le matériel et le catamaran pour les ramener à mon club.
Objectif: repartir le plus vite possible avec de bonnes coques pour continuer ce Tour de France Catamaran 2015. Le Blog restera donc silencieux quelques jours, sauf quelques états de l’avancement des remises en état du catamaran sur cette même page.
bonjour, Ramses
bon courage pour ce nouveau départ
l’Afidart est avec toi
c’est ton deuxième talonnage si tu vois ce que je veux dire …….
patrice gautier
FRA7976
Bonsoir Monsieur Ramses
Bon Courage !!! j’ai eu les derniers échos de Bombannes par les parents de Nicolas
Bises a bientôt au bar pour une bonne bière
bises
Josette
Nous suivons votre aventure, bon courage pour la suite, tenez bon.
Salut Louis
En tant qu’habitant de Seine Martime je comprends ce qui t’ai arrivé
Les plages de galets de Seine Maritime sont traitres et si tu n’as pas une cale c’est quasi impossible de remonter un bateau.
En effet les galets ne descendent pas de manière uniforme jusqu’au niveau du sable/plateau calcaire. Ils sont « rassemblés » par les marées dans un seuil (3 ou 4 mètres tout plat puis cela descend de 2 mètres d’un coup) ce qui explique pourquoi tu n’as pas pu te mettre à l’eau à 5 m du bord. Il faut privilégier les plages avec cale ou les quelques plages de sable.
Pour les courants, étant donné ta nav et ton départ à 5heures tu as eu un bon départ puis tu as pris la renverse de courant.
Courage
Continue ton rêve qui nous fait rêver par procuration
Rames,
L’essentiel c’est que tu sois sain et sauf, la casse ça se répare, comme me dit souvent ma femme, tu passes plus de temps à bricoler qu’à naviguer.
Je suis persuadé que ta pugnacité et ta volonté te permettront de repartir voguer sur les ondes de l’océan pour poursuivre ton expédition.
Comme dit le vielle adage : « Maitre à bord après Dieu » je rajoute « Soleil ».
Denis
Courage Ramses pour cette route 04bis non prévue.
Espérant que tu arrive à vite réparer Ramses 18 pour la suite de ton aventure.
A bientôt lors de ton passage sur notre côte
Louis !
Tu es sauf, fatigué, déçu, mais enfin à part un peu de matériel rien de trop grave. Si tu as un vrai blême de réparation de tes coques, mon plasturgiste, certes un peu loin de la BNO peut faire des miracles car il a déjà sauvé plusieurs darts. Il est a JUTIGNY dans le 77. Je te pesse ses coordonnées pour que tu le journée de ma part. En cas de soucis tu m’appelle.
Thomas BRAND au 0603911413
Thomas.Brand @worldonline.fr
Pat et JPB
On t’embrasse.
Courage Ramsès
Ta première galère !!! et elle n’est pas franchement romaine. C’est effectivement plus sympa de beacher sur le sable à l’étal de la marée haute sans trop de déferlantes. Tu avais peut être envisagé cela du côté des Landes par petit temps? Nul doute que tes talents d’ingénieur te permettront te trouver une réponse appropriée pour réparer ta coque et continuer l’odyssée qui nous tient en haleine.
A très bientôt , notre webmaster veille et nous tiendra informé de la date de ton nouveau départ
Philippe
Courage O fils du soleil, meme les trous dans les coques nous font vibrer en te lisant, la coque d’occasion bien sèche avance très bien (souvenir perso), je prépare ta venue ds le SW car nous y CROYONS !!! Bises velues M
Courage, ce n’est que partie remise.
Penses à Yvan Bourgnon et son « Ma Louloute » qui ont bien plus mal finit, mais se sont reconstruit pour poursuivre leur aventure.
Du reste, ce n’en serait pas une s’il n’y avait pas de risque…
A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire !
Ton exploit n’en aura que plus de saveur, et plus d’anecdotes à raconter !
Il nous tarde, avec Pierre, de t’accueillir et de t’accompagner sur nos côtes !
A très bientôt pour la suite de tes aventures.
Bon courage !
c’est dans les galères qu’on apprend et qu’on démontre notre réussite.
tu réussiras ton parcours !
On te suit de près