Publié le 6 novembre 2019
Descendre le Douro en Dart18 – J0-1 L’arrivée au départ Barca de Alva
Douro J0-3 Tout est presque prêt.
J’embarque tout, deux moteurs 2,5 CV, deux chaises, deux tangons et l’accastillage ad hoc dans ma voiture et ma remorque de route bien chargée, un dernier contrôle sur la liste du raid et en route pour Rochefort rejoindre Jacques qui rentre juste du Mondial Dart18 qui se tenait à Cavalaire. Une nuit très confortable chez Jacques et un petit déjeuner comme je les aime, format salade de fruit frais entièrement maison signée Jacques. La journée commence bien.
On avait prévu un jour complet à Rochefort pour valider les montages des chaises, accastillages, moteurs et chèvres sur les deux catamarans, sage précaution qui nous permet quelques petits ajustements et les derniers achats de matériel complémentaire type jerrycan, gaffe, poulie volante. Je profite de l’atelier d’outillage bien équipé d’un ami de Jacques pour changer le pied de mât car Jacques dans sa caverne d’Ali BabaDart avait aussi un pied de mât de rechange.
Démontage du pied cassé, nettoyage, remontage et popage musclé du nouveau pied.
Fin de la journée J-2 bien fatigué, avec un petit topo sur la route à suivre le lendemain en Espagne pour rejoindre Barca de Alva juste après la frontière portugaise. Une bonne nuit à Rochefort avant enfin l’aventure et ses surprises. Les voitures sont prêtes, remorques attelées.
Douro J0-2 En route pour Barca de Alva
Au revoir Rochefort, bonjour l’Espagne. Après mille km, on arrive dans la pampa des hauts plateaux de Salamanque (vers 800 m d’altitude), herbe rase et jaune et quelques buissons. Nous découvrons enfin l’entrée du canyon qui nous mène au Portugal. Chemin tortueux et encaissé qui descend et souvent cache le soleil couchant. Malgré la chaleur et la fatigue du voyage nous sommes attentif et impatient de découvrir enfin ce grand fleuve qui hante nos rêves depuis des semaines. Après 350 m de descente, on s’arrête, c’est indescriptible l’émotion qui nous envahit quand on le découvre, calme, majestueux et bercé par une légère brise. On n’a rien à manger, on ne sait pas où l’on va dormir, peu importe, il est là, devant nous, comme s’il nous attendait.
Nous arrivons enfin à Barca de Alva vers 20h et nous passons bien une heure au bord du Douro, sur le pont de la N221, et déjà nous voyons où nous allons monter les Dart18, la mise à l’eau, les essais moteurs et chèvre, embarquer nos quelques sacs plutôt léger, trouver une capitainerie et les passages des écluses…
Un gros travail encore pour demain. Mais avant il faut trouver où dormir puis diner. Il semble qu’il n’y a qu’un seul restaurant hôtel ici. Nous y entrons et il reste encore de la place, et nous pouvons aussi encore diner, il est 21h passée. Le bonheur, nous avons une chambre pour une nuit douillette avant le trampoline, pour une dernière douche, et un dîner cochon de lait et petit vin rouge local. Que du bonheur. Dormir maintenant, il est minuit bien passé en France.
Douro J0-1 Montage finale avant de partir sur le Douro
Un vent léger se lève et tourne à droite avec le soleil. Ciel bleu et soleil. Le montage avance bien doucement, nous avons trouvé une place pour monter les catamarans juste à coté de la rampe de mise à l’eau, un peu raide mais à deux nous devons pouvoir gérer la descente dans le Douro.
Cet après-midi rendez-vous en voiture à la première écluse de Pocinho’s à 20 km pour régler les problèmes « administratifs ». Surprise! les accès à l’écluse sont fermés, il n’y a personne d’accessible et nous retournons à Barca de Alva bredouille et sans information sur le passage d’écluse. Le « capitaine » d’un bateau de touriste nous dit que c’est sur internet que les passages s’enregistrent et se payent. Nous avons trimé plus d’une heure le soir avec Jacques pour réserver tous nos passages sur le site https://douro.apdl.pt pour 40 Euro les cinq écluses, car il a fallu préciser pour nos deux catamarans chaque jour et chaque heure sur les sassées disponibles. Et il ne faut pas louper l’heure sinon… Ben on prend la sassée suivante! Heureusement que Jacques avait bien préparé le planning de descente avant d’arriver ici.
Les derniers réglages sont terminés, il ne reste plus qu’à faire les sacs, le vent très thermique semble quotidien, ciel bleu et soleil garanti. On part demain matin, on fera un petit run ouest vers l’Espagne pour tester tout ce qu’on n’a pas eut le temps de bien vérifier, surtout la motorisation et les chaises. Tiens par exemple comment se passe le débattement de la barre de liaison des safrans avec la chaise et le moteur 2,5CV? Hein ! Si ! Çà passe si on rehausse le moteur! alors on a rehaussé la chaise. Et si on allait garer les voitures et les remorques, comme çà en passant ! Le patron de l’hôtel nous dit de se garer devant la poste, l’ancienne poste qui lui appartient, il a l’habitude, çà ne gène pas les cars de touristes ni la police locale qui connait bien le patron.
Dîner morue pour moi ce soir, saumon pour Jacques. Une bonne dernière nuit avant les nuits trampoline sous les étoiles.
Le jeux maintenant c’est de descendre le Douro sur 210 km avec les 120 m de dénivelé en passant 5 écluses, et de passer sous tous les ponts avec 7,2 m de tirant d’air pour certains.
Une belle aventure !
Je trouve aussi !