Publié le 16 décembre 2015
151209 Hiva Oa, le Gendarme et Jacques Brel
La traversée s’est bien passée, j’arrive tout juste de Polynésie et vais, dans les jours qui viennent, mettre sur le blog les 3 derniers articles de ce voyage inoubliable:
– 151207 Traversée des Galápagos aux Iles Marquises
– 151208 Fatu Hiva et Freddy
– 151209 Hiva Oa et Jacques Brel
Voici donc : 151209 Hiva Oa, le Gendarme et Jacques Brel
Dernier petit déjeuner à bord en route vers Hiva Oa. Marc a préparé les fruits frais cueillis de la veille, mangues et pamplemousses sauvages cueillis sur l’arbre, plus Bio que ça, ça n’existe pas. J’apporte à la table verres, assiettes et couverts, et y pose lait et jus de fruit sortie du réfrigérateur par Jean-Luc, et je sors du placard le panier de confitures, miel et sirop d’érable pour tout mettre à la table. Et personne ne l’a remarqué, semble-t-il. Qu’importe ! Je sais que je l’ai fait, ainsi que la vaisselle. C’était la dernière vaisselle, celle du dernier matin.
Arrivée à Hiva Oa tôt le matin, il y a déjà plein de bateaux au mouillage, difficile de trouver une place. Benjamin de Reva nous aide en précisant la zone autorisée. Benjamin de Poeme passe me prendre en annexe et me débarque au quai. Chance pour moi un Pick-up démarre, je le hèle, il m’emmène directement à la gendarmerie avec mes 30kg de bagages. Monsieur le Chef de la Gendarmerie me reçoit, je lui explique ma situation, et là, il m’explique très clairement et très sérieusement que ce n’est pas la bonne façon de procéder, que je suis toujours sous la responsabilité du chef de bord toujours représentant de l’état Français et que si je descends à terre, ce que j’ai fait, je ne suis qu’un immigré. La bonne procédure est : le chef de bord d’abord vient à la gendarmerie déclarer l’arrivée du bateau et de ses occupants avec leur passeport, et une fois la clearance du bateau réalisée chaque occupant, quand il débarque, vient avec son passeport remplir sa déclaration de débarquement signée du chef de bord, contrôlée et signée par le gendarme. J’en convient et lui dit que le reste de l’équipage est en train d’arriver. Bref une heure après Claude, Patrick, Marc et Jean-Luc arrive, et je ne suis plus un immigré.
Un passage à Air Tahiti qui me réserve un taxi et ensuite à la banque tirer quelques milliers de Francs Pacifique, puis je visite au Centre Culturel Gauguin la salle Jacques Brel et son avion Jojo, passe au cimetière dominant le village et l’océan voir les tombes de Jacques Brel et de Paul Gauguin, achète un coca-cola et des biscuits pour déjeuner et part à l’aéroport dans la montagne de Hiva Oa. Décollage, fin du voyage en bateau, retour bientôt à la maison dans deux jours, bien fatigué avec plein de souvenirs dans la tête. Il ne me reste plus qu’à trier toutes les photos et écrire tous le blog de la fin du voyage et de cette belle journée imprévue à Fatu Hiva qui a fait très plaisir à tout le monde.
Et par manque de brise, le temps s’immobilise, aux Marquises….
…. et la nuit est soumise, et l’alisée se brise, aux Marquises….
Voici les dernières photos de ces souvenirs que je dédie spécialement à Monique.
……Veux-tu que je te dise, gémir n’est pas de mise aux Marquises.
En montant au cimetière.
Vue du cimetière
dernière vue d’Hiva Oa aux iles Marquises
Probablement les atolls de Takaroa et de Takapoto.
Parole de chanson Les Marquises de Jacques Brel
« Ils parlent de la mort
Comme tu parles d’un fruit
Ils regardent la mer
Comme tu regardes un puit
Les femmes sont lascives
Au soleil redouté
Et s’il n’y a pas d’hiver
Cela n’est pas l’été
La pluie est traversière
Elle bat de grain en grain
Quelques vieux chevaux blancs
Qui fredonnent Gauguin
Et par manque de brise
Le temps s’immobilise
Aux Marquises
Du soir montent des feux
Et des pointes de silence
Qui vont s’élargissant
Et la lune s’avance
Et la mer se déchire
Infiniment brisée
Par des rochers qui prirent
Des prénoms affolés
Et puis plus loin des chiens
Des chants de repentance
Des quelques pas de deux
Et quelques pas de danse
Et la nuit est soumise
Et l’alizé se brise
Aux Marquises
Le rire est dans le cœur
Le mot dans le regard
Le cœur est voyageur
L’avenir est au hasard
Et passent des cocotiers
Qui écrivent des chants d’amour
Que les sœurs d’alentour
Ignorent d’ignorer
Les pirogues s’en vont
Les pirogues s’en viennent
Et mes souvenirs deviennent
Ce que les vieux en font
Veux tu que je dise
Gémir n’est pas de mise
Aux Marquises »
Mis en ligne le 16/12/2015.
j3n7hn
Kudos! What a neat way of thiinnkg about it.
Salut oh Louis-Ramses, compagnon d’aventure. Ce petit mot pour renouer le lien car je n’ai pas eu le temps de te laisser une autre carte de visite lors de ton départ d’Hiva oa. Je suis directement allé chez le toubib pour lever quelques interrogations sur ma santé. J’ai écourté mon séjour en rentrant directement en France. Résultat plutôt rassurants. J’espère que ton séjour au Cap Vert s’est super bien passé. J’ai apprécié cette aventure en ta compagnie, et celle de Jack D . J’aurai plaisir à te lire camarade. En attendant passes de très belles fêtes de fin d’année avant de repartir vers d’autres aventures. PAT
Un grand bonjour de Bernard et Philippe.
Merci pour ce récit de tes aventures (et les photos) qui nous dépaysent et nous font voyager.
En attendant la suite avec le Cap Vert…
Amitiés et n’hésites pas à faire signe si tu passes un jour vers le Vaucluse.
Salut Philippe et Bernard, du Frioul.
Hé oui, je viens de terminer une fabuleuse navigation de 4000 Miles de Panama jusqu’aux Marquises à travers le Pacifique.
Très enrichissante aventure et découverte sur le plan navigation hauturière et cohabitation sur plusieurs semaines en circuit fermé à bord d’un catamaran de 40 pieds.
Cela change complétement de 4 mois de cabotage côtier en solo-solo. A suivre.
Pour l’instant, je ne pense pas faire de blog sur le Cap Vert. Cela restera « Private » avec ma compagne.
Amicalement à vous deux et peut-être à bientôt sur l’eau en 2016,
je n’ai pas encore choisi le projet 2016 mais j’y pense beaucoup maintenant.
Ramses
Bonne année 2016 avec plein d’aventure. Comme vous êtes plusieurs à insister pour connaître les nouvelles du Cap Vert, j’ouvre « Cap Vert décembre 2015, que du vécu ». Avec quelques jours de patience pour les premiers articles.