Publié le 23 juillet 2015
Route 27b Le Verdon, 2 renverses = 3 courants portants
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Donc, debout 6h00 pour départ avant 7h00 à l’ouverture du sas à Boyardville. Objectif Le Verdon sur Mer. Le vent portant est faible, le courant porte aussi. La journée va être longue si le vent ne monte pour faire les derniers 40 Miles d’Atlantique.
Pierre, du PC-Course, me rappelle qu’à la sortie du port il y a plein de parcs à Huîtres, aussi je poursuit Est au large avant de partir avec le courant montant vers le Sud aller rejoindre le chenal bien balisé afin d’atteindre le pont d’Oléron avant la renverse vers 10 heure. J’arrive toujours grand largue avec un petit vent de Nord-Est près de la balise Est Juliar en cours d’entretien par Les Phares et Balises. Puis aprés la balise et encore porté par le courant j’empane, mais un peu trop tôt, je me retrouve au milieu des piquets des parcs à huitres des rochers Juliar, des dizaines de piquets émergeant en bois ou en fer partout. Nouvelle alerte du PC-Course, je repique à l’Est prendre le large rejoindre le Coureau d’Oléron et les balises du chenal. Le pont se rapproche, un petit coup de moteur pour passer le pont avec encore un peu d’air du Nord-Est. Puis, empanage sur empanage, je suis scrupuleusement le chenal, rasant parfois les parcs à huitres. Enfin j’aperçois la sortie du Pertuis de Maumusson au Sud de la pointe de Gâtseau. Mais surtout j’aperçois la grande barre de déferlantes qui me semble très longue sur toute la sortie et le courant qui forcit et me pousse à l’Ouest vers la barre. (zoomer sur la photo pour la voir).
Je tire au Sud me recentrer au milieu du chenal où de nombreux bateaux à moteur pêche dans le courant sortant. Les balises des chenaux sont toujours bien placées, même si elles semblent être loin, elles donnent des bons repères pour les limites des barres. Surtout que les barres déferlantes sont éphémères, elles surgissent par endroit en quelques minutes et peuvent disparaître aussi vite, surtout à la renverse de marée basse et sur les bancs. Donc j’arrive à passer entre les déferlantes dans le « trou » du chenal. (zoomer sur la photo pour le voir).
Au large enfin, calme et légère houle. Ici le vent est Nord-Ouest comme la météo prévoyait sur l’ensemble de la zone.
Descente vers le Sud, Dominique du CNV, qui me suit aussi au tracking, me SMS de m’écarter du banc de la Mauvaise, ce que je fait. Puis je passe, cap Sud, la pointe de la Coubre. Loin sur babord ça déferle sur le banc de la Coubre. Je poursuit Sud et la barre de déferlantes s’allonge plus vite que je n’avance et se rapproche de ma trajectoire. Je loffe pour me maintenir à l’écart et où j’arrive ? J’arrive bien sûr aux balises rouges du chenal de la Grande Passe de l’Ouest, où la barre s’arrête.
Cap sur le phare de Cordouan, au loin, que je dois laisser à tribord. Le courant est contre, la renverse va bientôt arriver (j’espère). Cordouan grandit et grandit. Et ça recommence, à gauche devant il y a des déferlantes. Je tire un peu à droite, mauvaise pioche. Plus j’avance plus ça déferle à droite et maintenant à gauche. Trop tard pour faire demi tour. Je vise une zone plus calme qui ne déferle pas (ou pas encore). La zone calme se réduit, le bruit des vagues devient continu, il y en a partout et la houle se creuse fort. Je m’assois à l’arrière et prend la barre fermement à deux mains, les descentes de houle donnent de grandes accélérations et sont de plus en plus longues. Je descend droit et pour ne pas se faire embarquer au lof ou à l’abattée. J’attends la grande douche et resserre le manchon du cou de la combinaison. Les hauts de vagues moussent et écument mais ne déferlent pas, allez une petite douche tout de même. Je passe Cordouan que je laisse à droite comme recommandé. Mais je passe trop près à quelques centaines de mètres tout de même. Ho! Le joli banc de sable vers lequel le courant me porte. A droite, c’est bouché. A gauche, ça pourrait passer. Ah le fameux principe de réalité, j’échoue juste sur la pointe de gauche, je descend à pied, retourne le catamaran vers le vent et repars au près pour m’éloigner assez loin des sables. Sur la carte, cela s’appelle « Plateau de Cordouan, fond variable ».
Puis, enfin, je passe la pointe de Grave et arrive au Cercle Nautique du Verdon, le CNV. Accueil très sympathique remontée de Ramses18, Dominique n’est pas là mais toute sa famille est là, ainsi que Vincent et les autres dont je n’ai pas retenu les prénoms.
Ricard rafraîchissant pour un assoiffé qui vient de naviguer 12 heures d’affiliées.
Plein de questions, je raconte mon histoire. Et je questionne sur la Gironde et sa remonté ? Compliqué pour demain avec les horaires de PM mal placés.
Bonne nuit au Club.
Et des explications près du catamaran et des modifications faites, avec Camille, Janelle et Mathis trés attentifs.
Fin de l’Atlantique. Je ne descendrai pas le long des Landes.
Phénoménal Louis, tu es phénoménal …!!!! Et tout cela en racontant ton odyssée naturellement , sans gloriole ni catastrophisme… et pourtant tu as t’en faire des chaleurs… chapeau l’artiste… pardon le Dartiste … si tu t’arrêtes à Cavalaire chez JPB ou à St Raph chez Hubert , on essaiera de te voir au Club . Si tu as des problèmes techniques et que tu soies obligé de faire un stop du Coté de Ste Maxime, il y aura une table ouverte et le gîte assuré à partir du 5 aôut (appelle moi en ce cas ).
Mon bon RAMSES
Tu vas donc bientôt retrouver ta mer originelle (jusqu’à présent les antiques n’avaient pas franchis les colonnes d’Hercule, sauf à de très rares exceptions).
Là ou Hervé à raison c’est que notre mare nostrum sans marées avec des plages de sables jusqu’à Saint-Raphaël et un peu plus caillouteuses après, peut réserver des surprises. tu peux trouver (ça c’est vu) un épais brouillard qui envahi le bord de cote (rappelons nous le mondial à LA PELLE), voire un ciel tout noir, une mer toute noire et entre les deux une barre blanche, là mon gars c’est tu discutes plus c’est à terre et fissa; Il faut rappeler que c’est en Méditerranée qu’il y a le plus de BMS.
Dis moi quand tu y arrives, je mettrai en alerte te concernant un sémaphoriste de mes connaissances pour qu’il te tuyaute.
En toutes hypothèses et même situ décidais d’arrêter là (il me semble raisonnable de ne pas aller jusqu’au pays basque), c’est un sacré truc, une belle aventure humaine. Au delà des qualités du bateau (mais on savait que le DART était un bon bateau), il y a celles du gars qui est dessus et la conclusion a en tirer (mais depuis la Transmanche j’avais moins de doutes), t’est un sacré marin.
Chapeau l’artiste.
JPB
Encore bravo Ramses ! là je m’incline devant toi , je ne croyais pas cela possible, tu l’as fait ! tu pourrais t’arrêter là ce serait déjà un exploit , toute la façade atlantique : chapeau et une pub pour le Dart pour ses qualités marines ici prouvées .
Maintenant la méditerannée , plus de marées , plus de courants ou presque mais des vents capricieux et parfois aux changements brutaux , alors soit toujours vigilant … à bientôt
Louis,
Comptes – tu passer a Sète? Si oui, quand? Ma cousine Nicole te propose le gite et le couvert si tu veux ou bien tout simplrment de te guider si tu as besoin. Biz